De moi, pour toi,

Il est de ces vérités que je n’étais pas prête à entendre
De cela, un jour, j’ai du me résigner pour comprendre
Que cette réalité brutale que je venais d’apercevoir
Rendait à jamais toutes tentatives de bonheur illusoires
Aucun mot pour exprimer la puissance de la douleur
A part que le noir pourrait en être sa couleur
Je cherche encore les mots pour consoler l’inconsolable
Et pourtant rien à faire contre l’inexplicable
Tu manipules tes émotions avec grande intelligence
Mais dans ton silence, je sais deviner ta souffrance
Je mets souvent un masque pour te paraître forte
Mais dans mon silence, tu sais voir derrière la porte
Chaque jour qui passe est une réelle impuissance
De ne pouvoir te donner en toi plus confiance
En cette vie dont l’horizon se rétrécie
A cause de cette chose qu’on appelle maladie
Et puis, il y a ton monde, celui où tu es, je le sais
Ce héros, cet homme libre malgré que, tu le sais
Ce n’est pas la vraie vie et pourtant chaque jour
Tu te bâtie une vie et un nouveau parcours
Je respecte et je te laisse volontiers t’y plonger
Pour adoucir un quotidien si lourd à porter
Même si tes rêves sont devenus plus que modestes
Pour tout ça et surtout tout le reste
Même si notre équilibre est plus que fragile
On a souvent parlé et est-ce vraiment facile
De se dire qu’on assume et qu’on aime la vie
Malgré ce chemin un peu tordu qu’on a pas choisi
La vie est ainsi faite qu’il nous faut toujours lutter
Contre toute cette merde et cette effrayante fatalité
Et si quelquefois on se cherche sournoisement les larmes
C’est toujours pour repartir avec de meilleures armes
On est rarement triste mais il faut quand même le dire
Cette vie est dure , je sais que tu ne vas pas me contredire
Et puis, il y a ce monde pour toi difficilement accessible
Il te faut sans cesse surmonter des galères pas possibles
Ce monde où les gens parfois, par peur ou obligation
Te regardent avec une certaine gène ou compassion
Et parce que tu as déjà vu un de tes amis partir
Il t’arrive de te poser des questions sur ton avenir
Quelquefois, tu as cherché dans des regards
Quelques indices sur un éventuel départ
Tu n’as pas de réponse, et finalement, dans un sourire
Tu te dis qu’il serait, c’est certain, bien pire
Que toutes ces vérités te changent ta vision des choses
Et ainsi t’empêche te voir ta vie en rose
Car ceux qui te connaissent, ceux qui t’aiment
Savent comment de ta vie, tu as su faire quand même
Quelque chose de beau, quelque chose de vrai
Et c’est chez tout le monde, ce qui leur plaît
Je veux que tu saches que même si je n’ai pas la richesse
Je pense t’avoir apporté non sans quelques prouesses
Toutes ces choses qui font de toi un être exceptionnel
Et dans ta vie, si petite soit-elle, réelle ou virtuelle
Tu as fait de tes faiblesses physiques une force mentale
Tu as su rester debout, si je peux me permettre, normal
Puisque exactement comme je te l’ai appris
La vie n’est drôle que si on sait la vivre avec esprit
Une dernière chose encore, juste pour te dire ceci
Que plus jamais, tu ne seras seul au monde et tant pis
Si toute ta vie, tu sens sur toi un regard posé sur celle-ci
Poussé doucement par les bras aimants de ta maman
Ecoute ce qu’elle te dit, c’est maintenant le moment
« Les uns ou les autres te diront que j’ai du courage
Ne les écoute pas, ce n’est que de l’amour et de la rage
Parce que tout simplement,
Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai… »

 



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